En Pologne, la Cour suprême doit adopter ce lundi une résolution sur la validité de l’élection présidentielle. Il y a trois semaines, le président conservateur sortant Andrzej Duda a été réélu de justesse avec 51% des voix face au maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski. Mais l’opposition a déposé un recours pour demander l’annulation du vote et plus de 5 000 plaintes ont été déposées pour des irrégularités électorales.
Sur les 5 800 plaintes déposées et analysées jusqu’à dimanche soir, la Cour suprême a jugé que 92 d’entre elles sont partiellement ou en totalité fondées mais que cela n’a pas eu d’impact sur le résultat final de l’élection.

Les plaintes concernaient en majorité des problèmes liés aux inscriptions sur les listes électorales et au vote des Polonais à l’étranger, rendu très difficile à cause de la pandémie de coronavirus.

La Plateforme civique, dont le candidat battu Rafal Trzaskowski était issu, a également déposé un recours mais ce dernier a été rejeté. Le chef du parti Borys Budka réclamait que l’élection qu’il a jugée ni honnête, ni équitable, soit déclarée invalide.
L’OSCE a de son côté affirmé que le vote avait été terni par une couverture partiale de la télévision publique polonaise, favorisant largement le président sortant Andrzej Duda.

La commission électorale nationale n’a toutefois relevé aucune irrégularité pouvant remettre en cause le résultat final de l’élection. Les chances que la Cour suprême invalide le scrutin sont donc quasi nulles.