En Pologne, le président sortant largement en tête au premier tour de la présidentielle. Andrzej Duda, du parti national-conservateur Droit et justice devance son rival de l’opposition libérale, le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski. La campagne électorale la plus surprenante de l’histoire récente de la Pologne aura paradoxalement délivré un score relativement prévisible, à l’exception de l’ampleur de l’avance du président sortant sur la concurrence. Andrzej Duda, du parti national-conservateur Droit et justice (PiS), aura atteint un objectif supérieur à ce que lui prédisaient les études d’opinion, avec 43,67 % de soutiens, selon des résultats de la commission nationale électorale portant sur 99 % des bulletins dépouillés. En seconde position, son adversaire libéral, le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski (Plate-forme civique, centre droit), avec 30,34 % des voix, parvient à franchir la barre symbolique que son équipe de campagne considérait comme une condition indispensable à une potentielle victoire. Dimanche 28 juin, les camps des deux candidats avaient de bonnes raisons de fêter les résultats dans l’euphorie. Si la différence entre les deux adversaires paraît considérable, Rafal Trzaskowski peut en effet compter sur des reports de voix au second tour, prévu le 12 juillet, plus favorables que le président sortant. En troisième position, un candidat de la société civile, l’ancien journaliste Szymon Holownia, obtient un score de 13,85 %, des électeurs qui, dans une très large majorité, semblent acquis à Rafal Trzaskowski. Pour la première fois dans une élection polonaise, l’extrême droite du parti Konfederacja, dont le candidat Krzysztof Bosak a obtenu 6,75 % des voix, aura un rôle décisif au second tour.