L’actuel président ivoirien a annoncé ce jeudi 6 août sa candidature à un troisième mandat lors de l’élection du mois d’octobre prochain. Il avait d’abord dit qu’il ne se représenterait pas, laissant son dauphin Amadou Gon Coulibaly porter les couleurs du parti au pouvoir RHDP. Mais la mort de ce dernier a changé la donne.
Comme pour anticiper les critiques de l’opposition, Alassane Ouattara a rappelé qu’il s’était engagé à ne pas briguer un nouveau mandat dans son discours du 5 mars. Devant le Parlement, il avait dit souhaiter céder la place à une nouvelle génération. Tout en précisant bien que la nouvelle Constitution l’autorisait à se présenter.
« J’avais commencé à organiser mon départ. Ma vie après la présidence. J’avais commencé à relancer l’activité de mon institut et la création d’une fondation », a-t-il expliqué à la nation jeudi soir. Mais « l’homme propose, Dieu dispose », a déclaré Alassane Ouattara en évoquant le décès d’Amadou Gon Coulibaly, ajoutant que cette disparition avait « laissé un vide dans l’équipe mise en place pour poursuivre » son programme.
Le chef de l’Etat ivoirien a ensuite listé les points qui, selon lui, nécessiteraient une continuité à la tête du pays : les défis pour maintenir la paix et la sécurité en Côte d’Ivoire, le besoin de juguler la pandémie de coronavirus, les risques que tous les acquis de ses neuf ans de pouvoir soient compromis. Des points auxquels s’ajoute le calendrier très serré, avec des élections dans trois mois. Alassane Ouattara a donc voulu montrer qu’il se lançait non pas pour s’éterniser au pouvoir, mais plutôt par la force des choses.