L’influent imam Mahmoud Dicko, le Chef de file de la contestation au Mali contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keita ne veut pas trahir la mémoire des jeunes qui sont tombés.

Il n’est pas prêt à lâcher du lest face à leur principale revendication : la démission d’IBK.
Ce jeudi 23 juillet, le guide religieux a tenu un langage ferme devant les présidents Muhammadu Buhari du Nigeria, Mahamadou Issoufou du Niger, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Nana Akufo-Addo du Ghana et Macky Sall du Sénégal, venus à Bamako pour tenter de résoudre la crise après l’échec de la première mission envoyée par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

«Nous sommes un peuple debout et non un peuple soumis ou résigné. Je préfère mourir en martyr que de mourir en traître. Les jeunes gens qui ont perdu leur vie ne l’ont pas perdue pour rien», a déclaré l’imam Mahmoud Dicko.

La CEDEAO propose une solution qui s’adosse sur le règlement du contentieux des législatives, et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, maintenant le président IBK à son poste. Le leader du mouvement du 05 juin rejette cette option.

«Si vraiment c’est à cause de cela qu’ils se sont réunis, je pense que rien n’a été fait», prévient le religieux, ajoutant que « rien n’a bougé pour le moment».